Centre-Afrique, les Peuls.

Publié le par Mamjo

Au cours de l'un de mes voyages, nous avons pu visiter un groupe de Peuls. ( ici en République Centre-Africaine ) Il a fallut pour les rejoindre faire une heure de 4X4 dans la savane et une heure de marche. Ils avaient besoin de soins et nous sommes partis avec 3 infirmiers africains munis d'une valise de médicaments et du matériel ophtalmologique. ( les photos ne sont pas de bonne qualité, il n'y avait pas encore le numérique ! )
Remarquez les troncs des arbres calcinés, les Peuls, nomades, provoquent des feux de brousse pour brûler l'herbe sèche et obtenir la pousse d'une herbe bien verte et tendre pour leurs troupeaux. La végétation arrive à se régénérer 2 à 3 fois mais ensuite elle meurt définitivement et les résultats sont catastrophiques ! le désert prend du terrain et avec les années réduira l'espace vital de l'afrique toute entière. Depuis une vingtaine d'années, les gouvernements luttent contre ce fléau mais il est très difficile de faire entrer cela dans les mentalités de ces peuples dont l'élevage est la seule ressource pour survivre.
Il est d'ailleurs dangereux de se trouver coincé entre deux feux de brousse. Il arrive souvent des accidents mortels.


 Non, je ne suis pas triste, juste accablée de marcher par la chaleur en plein midi. L'ombre est quasi inexsistante ( 40° à l'ombre, donc en plein soleil !! une température pouvant aller jusqu'à 55°)


Les peuls sont un peuple nomade, ils sont principalement éleveurs. Ils ont leur propre langue "le fulfuldé ": se prononçant foulfouldé. Ils ont un teint clair voire basané. Mais la grande majorité d'entre eux sont plus ou moins métissés et sont parfois plus foncés que les africains. Ils ont les traits fins, ils sont grands et minces. On les retrouve dans plusieurs pays d'afrique de l'ouest. Ils vivent sous des huttes faites de branches et de paille qu'ils reconstruisent à chaque déplacement. Leurs seuls biens sont leurs troupeaux de boeufs ou de chèvres, quelques ustensiles de cuisine et leur natte pour dormir. Ils sont démunis de tout mais cela ne les empèchent pas d'être très hospitaliers et généreux.

             Leur lieu de cuisine.


 pour en savoir plus vous pouvez aller voir ici.

Toujours au campement en plein savane, une très jeune maman et son bébé.

                         Une photo a disparue, paraîtra bientôt.
 Nous avons été invité à entrer dans une hutte où il n'y avait que deux simples lits faits avec des petits troncs et des branches couverts d'une natte.Une anecdote qui aurait pu être amusante dans d'autres circonstances: Emmanuel s'est assis sur un lit et s'est retrouvé par terre pour avoir passé complètement à travers. Bien sûr cela a fait rire nos hôtes mais nous, nous étions très confus d'avoir abimé un des seuls biens que les femmes avaient fabriqués de leurs propres mains.

La jeune maman (15 ou 16 ans) était très fière que je prenne sa petite fille dans les bras et moi j'étais très émue. Ce petit être de quelques mois venu au monde au milieu de la savane avec tous les risques que cela comporte: la maladie, les piqûres de serpent, de migales ou de scorpions ect ...
Si Dieu lui a prêté vie, j'espère qu'elle est une belle jeune femme comme sa maman et qu'elle pourra perpétuer sa belle et noble race.

Une dernière photo avant de quitter le campement des Peuls.
Ma tenue peut paraître un peu particulière mais c'était le meilleur moyen pour moi de me protéger du soleil et des insectes en pleine savane. Les chaussettes et les tennis pour traverser les petits marigaux d'eau stagnante pour éviter l'amibiase. La missionnaire elle, se sent plus à l'aise, l'habitude sans doute !
Ici avec un infirmier, Danièle qui dirigeait la mission, Etienne responsable du dispensaire de Carnot et Lazare pasteur.

Pour nous remercier les peuls nous ont fait un gros cadeau incroyable ! 

Tenez-vous bien: un veau ! oui ! bien vivant ! Nous avons dû le tirer dans la savane au retour. Il s'est sauvé plusieurs fois alors Lazare, et Etienne l'on abattu en pleine cambrousse. Ils l'ont découpé en morceaux (je n'ai pas regardé) et ils l'on mis sur la plate-forme du 4X4. Comme la viande ne conserve pas bien lontemps dans la chaleur, nous avons fait le lendemain soir un gros barbecue (photo ci-dessous) et invité tous les voisins de la mission. Je n'ai malheureusement pas plus de photos car j'avais filmé les scénes. Nous sommes rentrés à la mission, il fait nuit et le fils d'Etienne prend très à coeur le travail que nous lui avons confié.

Ces photos datent d'avant le numérique.

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